Aumônerie Catholique de Mourmelon
Sommaire  
  Accueil
  Messe
  Diocèse aux Armées
  Baptème
  Catéchèse
  Profession de foi
  Confirmation
  Mariage
  Exégèse biblique
  => -1850 à 0: Ancien Testament
  => -1250 à -1230: La sortie d'Egypte (Partie I)
  => -1250 à -1230: La sortie d'Egypte (partie II)
  => Un peuple, un pays
  => Le livre de l'Exode
  => Le livre des nombres
  => Le livre de Josué
  => -1200 à -970: Le changement de société
  => -933: Le schisme
  => -932 à -587: Le royaume du sud
  => -538: Les colonisations
  => Le Dimanche
  Temps liturgiques
  Fêtes religieuses
  Historique de l'aumônerie
  Sainte Thérèse de Lisieux
  Mascotte "Lulu"
  Galerie Photos
  Liens
  Nous contacter
Un peuple, un pays

UN PEUPLE, UN PAYS

 

 

 

 

            Le groupe d'Hébreux guidé par Moïse vient d'échapper aux troupes du pharaon, roi d'Egypte. Les voici libres ! Mais il faut vivre. Pas question de revenir en arrière. Devant eux c'est le désert montagneux du Sinaï. Les possibilités de subsistance y sont assez maigres. La vie y est difficile et la guerre terrible. Les Egyptiens et les Israéliens d'aujourd'hui en savent quelque chose.

 

 

UN NIVEAU DE CONSCIENTISATION TRES INEGAL

 

            La troupe de fuyards avec armes, bagages et bétail était loin d'être unifiée et organisée. C'était un "ramassis de gens" (Nb 11,4), une cohue disparate de quelques milliers d'hommes, de femmes et d'enfants.

 

            Leur niveau de conscientisation était loin d'être uniforme. La cause générale de leur départ était certes l'oppression que faisait peser sur eux le pharaon. Mais à cela s'ajoutaient des motifs individuels bien. variés : le ras-le-bol des corvées, l'aspiration à une vie différente, l'espoir de revenir au pays des ancêtres, la foi en Dieu qui veut libérer son peuple. Pour certains. c'était simplement la nécessité de suivre leur clan : ils ne pouvaient envisager de rester isolés en Egypte. Pour d'autres c'était le goût de l'aventure, sans parler de tous ceux qui, indésirables en Egypte, profitaient de ce départ pour débarrasser le terrain.

 

 

OBLIGES A MARCHER ENSEMBLE

 

            Cependant les difficultés de la vie du désert vont peu à peu obliger cette cohue à s'organiser et à devenir un peuple conscient de sa destinée commune.

 

            La route est dure. Il faut marcher jour après jour ensemble. L'eau est rare. Il faut chercher des oasis et des puits. La nourriture est frugale. Plus question des légumes de l'Egypte. Il faut se contenter de vivre du troupeau. Et le troupeau a besoin de pâturages.

 

            Il faut planter sa tente ensemble, replier bagage et reprendre la route ensemble à la recherche d'eau et de nourriture pour le troupeau et pour les hommes. On n'est jamais sûr. Des nomades du désert sont trop contents d'attaquer cette troupe de fuyards habitués davantage à une vie sédentaire qu'à la marche dans le désert. Il faut être unis et forts pour se défendre.

 

 

QUI COMMANDE ?

 

            Le problème de l'autorité se pose très vite. En principe ce sont les anciens des familles et des clans qui détiennent le pouvoir sur leur famille et sur leur clan. Mais à cette troupe avançant dans le désert, il faut un chef unique. Moïse est tout désigné.

 

            Il réussit à s'imposer. Mais ce ne sera pas sans difficultés. Il se heurte à ceux qui veulent revenir au point de départ et qui regrettent les oignons de l'Egypte. Il a du fil à retordre avec ceux qui contestent son leadership de la part de Dieu : "Dieu ne parlerait-il qu'à Moïse ?" (Nb 12, 3). Il est contesté par ceux qui ne partagent pas ses idées sur la route à suivre et sur le calendrier des opérations.

 

 

QUELLE JUSTICE ?

 

            Une marche commune de milliers d'hommes et de femmes dans le désert ne se passe pas sans heurts. Il faut régler les litiges, rendre la justice. Que faire en cas de coups et blessures, en cas de meurtre, en cas de viol d'une vierge, en cas de bétail gardé par un berger et déchiré par une bête de proie ? Les chefs de clans jugeaient ces cas selon un droit coutumier très ancien. (Voir par exemple en

Ex 20, 22-23, 39, une législation dont les racines remontent au temps de l'Exode).

 

 

QUELLE LOI ?

 

            Le besoin d'une loi admise par tous apparaît très vite. Moïse essaie de répondre à ce problème. Il jette les bases d'une législation pour tout Israël. Il reprend l'ancien droit coutumier, l'organise, l'adapte à la situation nouvelle du désert, mais surtout fonde le tout sur l'autorité de Yahvé qui s'est engagé avec son peuple. C'est Yahvé lui-même qui est censé avoir écrit les tables de la loi. Désobéir à la loi de Moïse, c'est désobéir à Yahvé, c'est sortir de l'alliance que Dieu a faite avec son peuple.

 

            La partie la plus ancienne des "dix commandements" remonte certainement au temps de Moïse. On pourrait y voir comme une des premières "charte des droits de l'homme" : "Honore ton père et ta mère... Tu ne commettras pas de meurtre... Tu ne témoigneras pas faussement contre ton prochain... Tu ne commettras pas d'adultère... Tu ne commettras pas de rapt" (Ex 20,13-16).



 

            L'ancienne loi du Talion peut remonter aussi à cette époque.

 

                        "Vie pour vie,

                          œil pour œil,

                          dent pour dent,

                          main pour main,

                          pied pour pied"          (Dt 19, 21).

 

            Cette loi - dont on a dit beaucoup de mal, - constitue cependant un progrès. Elle vise l'égalité : à crime égal, châtiment égal pour les petits comme pour les grands. Si on l'appliquait aujourd'hui !

 

 

QUELLE EXPERIENCE DE DIEU ?

 

            Pour les Hébreux passer progressivement de l'état d'une cohue disparate à celui d'un peuple qui s'organise et qui devient conscient de sa destinée commune était une expérience humaine très importante. C'était en même temps une expérience religieuse de premier ordre. A l'époque, en effet, le religieux était mêlé à toute la vie.

 

            Dès le début, la fuite d'Egypte a été regardée comme une victoire de Yahvé, le Dieu des pères, le Dieu guerrier sur les troupes du Pharaon (voir La Sortie d'Egypte page 21). Tout au long de la route, les Hébreux interpréteront des événements naturels comme des interventions extraordinaires de Yahvé qui conduit son peuple : une nourriture extraordinaire découverte dans le désert, une source jaillissant comme par miracle, une victoire inespérée sur des ennemis.

 

            Il y eut cependant sur la route du désert un moment où cette expérience s'imposait avec plus d'évidence à tous. La découverte de la région montagneuse du Sinaï était une vision extraordinaire pour les Hébreux habitués aux horizons plats du delta du Nil. Un orage dans ces montagnes leur apparaissait comme majestueux et terrible. Le tonnerre, le feu, le vent violent, les nuages étaient pour eux des signes qui révélaient et cachaient à la foi la présence du Dieu qui les a libérés et qui les conduit.

 

 

UN DIEU LIE A SON PEUPLE

 

            C'est dans ce cadre que grâce à Moïse le peuple prend davantage conscience que son existence de peuple est liée à Yahvé. Il ne s'agit plus d'une rencontre individuelle entre Moïse et Yahvé comme quelques années auparavant (voir La Sortie d'Egypte pages 15-16), mais d'une prise de conscience collective à la taille du peuple qui est en train de se former.

 

            Quelques mois plus tôt ce n'était pas possible : les Hébreux étaient esclaves. De peuple libre pas question. On ne peut concevoir une alliance entre Yahvé et un peuple qui n'existe pas. Dans le Sinaï cela devient possible. Un peuple libre peut s'unir à Dieu librement et collectivement. Non pas à un Dieu dans les nuages, mais à un Dieu dont la volonté s'exprime par la loi de Moïse qui permettait à Israël de mener une vie collective et organisée.

 

            Mais là encore il faut se méfier de toute simplification. Le Dieu de Moïse et du Sinaï fut remis en cause à plusieurs reprises. L'épisode du veau d'or (Ex 32) garde le souvenir de ces tâtonnements et de ces refus dans l'acceptation du Dieu de Moïse.

 

 

DE GRANDS BOULEVERSEMENTS AU MOYEN-ORIENT

 

            Alors que dans le désert du Sinaï les Hébreux cherchent leur route, expérimentent un nouveau mode de vie, deviennent un peuple plus conscient, précisent leur foi en Yahvé, le Moyen-Orient vit une époque troublée.

 

            La puissance égyptienne bat de l'aile. Le grand empire Hittite (situé à l'endroit de la Turquie actuelle) est ruiné définitivement. L'équilibre politique est rompu. Venus de l'Ouest des navigateurs intrépides et bien armés déferlent sur les côtes de l'Egypte et de la Palestine (les peuples de la mer). A l'Est, la poussée des nomades du désert se fait plus forte. De nouveaux peuples s'organisent. En Palestine les roitelets cananéens se recroquevillent dans leurs villes fortifiées. Les déplacements des Hébreux, sortie de l'Egypte, marche dans le désert, entrée en Canaan se situent dans ce contexte général où tout bouge au Moyen-Orient. Ils font partie de ces peuples jeunes qui s'organisent et déferlent sur les anciens empires et royaumes du Moyen-Orient.

 

 

VERS LA PALESTINE (CANAAN)

 

            Les Hébreux ont marché et séjourné dans le désert du Sinaï pendant quelques dizaines d'années. Un arrêt prolongé dans l'oasis de Cadès, la porte "Sud" de la Palestine leur a permis de faire l'apprentissage de l'agriculture et de continuer à s'organiser. Une cinquantaine d'années après l'Exode nous les trouvons en Canaan. Comment y sont-ils arrivés ?

 

            Suite aux auteurs bibliques on a l'habitude de regarder la marche vers la Palestine comme une route unique suivie par tout le peuple. On a l'habitude aussi de se représenter l'entrée en Canaan comme une conquête-éclair réalisée comme un seul homme sous la conduite de Josué, le successeur de Moïse.

 

            La réalité est beaucoup plus complexe. Les Hébreux ne sont pas rentrés en Palestine d'un seul coup. Ni sous la conduite d'un seul chef. Ni en empruntant un seul chemin.

 

           Certaines tribus se sont probablement infiltrées directement par le Sud à partir de l'oasis de Cadès . D'autres ont fait un grand détour par les régions montagneuses du Sud et de l'Est. Certaines tribus sont restées en Transjordanie. D'autres, sous la conduite de Josué, successeur de Moïse, ont traversé le Jourdain et pénétré au centre de la Palestine. Les tribus du Nord, en revanche étaient déjà établies dans le pays depuis longtemps. Elles n'étaient pas descendues en Egypte.

 

 

GUERRE OU PAIX ?

 

            La Palestine que les Hébreux vont occuper était déjà peuplée. Les Cananéens habitaient le pays. Ils vivaient de la culture du sol et aussi de l'élevage. Ils étaient organisés en une multitude de petits royaumes souvent pas plus grands qu'un de nos villages actuels.

 

            Israël a d'abord occupé les régions montagneuses et sous-peuplées. Il y eut une infiltration pacifique et progressive liée à la recherche de pâturages pour les troupeaux. En certains endroits une alliance fut conclue avec les habitants. Le chapitre 9 du livre de Josué garde le souvenir du traité entre Israël et les habitants de Gabaon. Tôt ou tard cependant, les nouveaux venus vont se heurter à la résistance des cités fortifiées. Des batailles deviennent inévitables. Il y eut des victoires. Pour les Hébreux c'était les victoires de Yahvé le Dieu guerrier. Il y eut aussi des défaites.

 

            C'est fort possible que suite à l'arrivée de Josué et de ses hommes les tribus du nord se soient révoltées contre les princes cananéens.

 

            L'archéologie témoigne de destructions de villes qui ont eu lieu à cette époque en Canaan. En général l'arrivée des Hébreux (semi-nomades du désert) correspondait à un recul de civilisation pour Canaan. Le plan des maisons construites après leur arrivée est beaucoup plus fruste que dans l'ancien Canaan.

 

 

DES PROBLEMES NOUVEAUX

 

            Une fois établi dans ce pays, Israël va se heurter à de nombreux problèmes nouveaux. Où s'établir? Comment tirer profit de ce sol ? Comment le cultiver ? Quels liens entretenir avec la population du pays ? Que penser de leurs croyances et de leurs dieux ? Comment garder l'unité des tribus éparpillées dans un pays relativement vaste ?

 

            Pour répondre à ce dernier problème, Josué choisit une ville au milieu du pays : Sichem. Il y convoqua en assemblée tous les Hébreux : ceux qui étaient revenus d'Egypte et ceux qui étaient restés dans le pays. Là il leur proposa à tous de choisir Yahvé comme Dieu du peuple. Ce fut un pacte religieux qui liait les tribus et qui reposait sur l'unité de sang (fils d'Abraham), sur l'occupation (partielle) d'une même terre (Canaan) et sur la foi en Yahvé, le dieu du peuple, un dieu guerrier qui avait libéré Israël de l'Egypte et qui lui avait donné la terre. On peut retrouver le récit postérieur de cette assemblée

en Josué 24.

 

 

 

PLUS DE SEMENCE POUR ISRAEL ?

 

            Ainsi en devenant un peuple, en occupant  une terre, Israël rentre peu à peu dans l'Histoire. Après l'Exode, le successeur de Ramses II, Mernephtah avait fait graver sur une stèle ses victoires réelles ou imaginaires. Il dressa la liste des pays vaincus et parmi eux Israël. C'est la première fois qu'Israël est cité dans un document de la grande Histoire :

 

                        "Les Libyens sont soumis

                          Canaan est capturé

                          Ascalan est déporté

                          Yéonam n'existe plus

                          Israël est écrasé et n'a plus de semence..."

 

            Le mot semence signifie à la fois les graines pour les champs et la postérité. Mernephtah s'était fourré le doigt dans l'œil. L'Histoire d'Israël ne fait que commencer.

 

 

LE SOUVENIR DE CES EVENEMENTS DANS LA VIE ET LA FOI D'ISRAEL

 

Comment cette histoire a été réécrite dans la Bible

 

 

            Dans la partie précédente (sur le terrain), nous avons vu comment aujourd'hui nous pouvons nous représenter la manière dont Israë1 est devenu un peuple et a occupé une terre.

 

            Maintenant nous allons voir comment, à un moment de la longue histoire d'Israël, des maîtres à penser du peuple ont réécrit les événements du Sinaï et de la conquête de la Palestine.

 

            Au cours des siècles, Israël n'a jamais oublié ses débuts. Trois livres, composés progressivement en donnent un récit vivant, varié et coloré.

 

                        1. Le livre de l'Exode (Ex) raconte la sortie d'Egypte et l'alliance du Sinaï.

                        2. Le livre des Nombres (Nb) raconte la marche dans le désert et les murmures du peuple.

                        3. Le livre de Josué (Jos) raconte la conquête et le partage de la terre promise.

 

            Ces livres n'ont été rédigés définitivement que six à huit siècles après les événements qu'ils relatent. Ils sont autant témoins de la société et de la mentalité dans lesquelles ils ont été écrits que des faits dont ils essaient de se souvenir.


 

Heure  
   
Bouton "J'aime" de Facebook  
 
 
Prochaine(s) Messe(s):  
  Chaque samedi à 18h00
Chaque Dimanche à 10h30

24 décembre à 17h00 : Messe de la nuit de Noël
(animée par nos amis du Pacifique)
24 décembre à 22h00 : Messe traditionnelle de la nuit de Noël
25 décembre à 10h30: Messe du jour de Noël
1er janvier à 10h30 : Messe de Sainte MArie Mère de Dieu
18 février à 10h30 : Messe des Cendres
02 avril à 18h00 : Messe du Jeudi Saint
03 avril à 18h00 : Office de la Passion
04 avril à 18h00 : Vigile Pascale
05 avril à 10h30 : Messe de Pâques
13 mai à 18h00 : Messe anticipée de l'Ascension
23 mai à 10h30 : Messe de la 1ère communion (1ère partie)
31 mai à 10h30 : Messe de la 1ère communion (2ème partie)

Les 14, 16 et 17 mai mai, en raison du PMI à Lourdes, il n'y aura pas de messes

15 août à 10h30 : Messe de l'Assomption
1er novembre : Messe de la Toussaint
02 novembre à 18h00 : Messe des Défunts
 
à ce jour, vous êtes 67963 visiteurs a avoir parcouru notre site !!!
Ce site web a été créé gratuitement avec Ma-page.fr. Tu veux aussi ton propre site web ?
S'inscrire gratuitement