Aumônerie Catholique de Mourmelon
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-1250 à -1230: La sortie d'Egypte (Partie I)

LA SORTIE D'EGYPTE

 

 

I.       QUE S'EST-IL PASSE SUR LE TERRAIN ?

 

 

UNE GRANDE PUISSANCE : L'EGYPTE

 

            Les pyramides, les hiéroglyphes, le Nil, le désert, voilà des images qui nous viennent à l'esprit quand nous évoquons l'Egypte ancienne. Ces images peuvent nous aider à mieux comprendre ce qu'était l'organisation de la société en Egypte. Les grandes pyramides existaient déjà en 2500 avant Jésus-Christ. Elles nous font penser à toutes ces constructions de prestige entreprises au cours des âges par les Pharaons : temples, sphinx, obélisques, villes, tombeaux des rois. Elles supposent donc l'existence d'un pouvoir central fort, des impôts prélevés sur le peuple et l'utilisation d'une main-d'œuvre d'esclaves et de gens corvéables.

 

            Les hiéroglyphes sont les signes d'une des plus belles écritures du monde. Mais ils ne pouvaient être utilisées que par des spécialistes, les scribes. Ces scribes étaient au service du pouvoir. L'utilisation de l'écriture était donc réservée à une classe sociale.

 

            Le Nil est le grand fleuve de l'Egypte. Long de 1200 km, grâce à ses alluvions et à la richesse de son delta, il permet de riches cultures. Dans les plantations travaille une main-d'œuvre bon marché au service des grands de l'Egypte.

 

            De part et d'autre de la vallée du Nil, c'est le désert. A l'Ouest, le désert de la Libye, avec ses riches oasis. A l'Est le désert du Sinaï et les routes vers l'orient. C'est par là que venaient régulièrement des clans nomades attirés par les riches pâturages à l'Est du delta du Nil. Il leur arrivait de s'y établir pour un temps plus ou moins long. Parmi ces nomades, il y avait certains clans des ancêtres du peuple de la Bible.

 

 

LES ANCETRES DU PEUPLE DE LA BIBLE

 

            La préhistoire d'Israël - c'est-à-dire la période qui précède l'an 1000 avant JC environ - était bien moins simple qu'on ne se la représente habituellement. On pense d'habitude à un peuple qui est descendu en bloc en Egypte, puis en est ressorti en bloc à la suite de Moïse. Les choses étaient plus complexes. A cette époque, le peuple de la Bible était loin d'être unifié. Tous les clans des ancêtres d'Israël ne sont pas descendus en Egypte. Certains ont continué à circuler en Canaan (la Palestine actuelle) et s'y sont établis en partie. Tous ne sont pas sortis d'Egypte ensemble. Il y eut des va-et-vient fréquents. N'oublions pas qu'il s'agissait de semi-nomades. D'autre part, les fils d'Abraham (ou les ancêtres du peuple de la Bible) étaient soumis à des mouvements de populations plus vastes et leurs déplacements étaient souvent conditionnés par la politique des grandes puissances, notamment de l'Egypte.


UNE PREMIERE SORTIE D'EGYPTE : L'EXODE-EXPULSION VERS 1550

 

            Autour de 1700, une aristocratie étrangère profitant du dépérissement de l'état de l'Egypte, prend le pouvoir dans ce pays pour un siècle et demi. On appelle ces nouveaux souverains les rois-pasteurs, ou les Hyksos. Vers 1550, ils furent chassés suite à une révolte populaire venant du Sud. Mais ils ne furent pas les seuls à être obligés de quitter le pays. Beaucoup d'autres nomades asiatiques établis à l'Est de l'Egypte durent lever le camp. Parmi eux certains ancêtres du peuple du peuple de la Bible. La Bible garde le souvenir d'un tel exode-expulsion en Ex 6, 1 ; 11, 1 ; 12, 39.

 

 

DE NOUVEAU DES NOMADES AUX FRONTIERES DE L'EGYPTE

 

            Dans la suite, profitant des ouvertures ou des faiblesses du pouvoir de l'Egypte, des clans nomades continuent à aller et à venir et à s'établir dans les régions frontalières de l'Egypte à l'Ouest de la région actuelle du canal de Suez. Autour de 1250, nous y retrouvons de nouveau certains clans des ancêtres du peuple de la Bible. Lors de l'affaiblissement du pouvoir des Pharaons, ces clans vivaient heureux. Leur grande richesse était le bétail, surtout des moutons et des chèvres. Les pâturages étaient abondants. Ils cultivaient peu : quelques concombres, des melons, des poireaux, des oignons, de l'ail. Ils se multipliaient. Ils augmentaient leur richesse. Le fruit de leur travail allait à leur famille et à leur clan.

 

 

L'OPPRESSION

 

            Mais voici qu'après de nombreuses années de prospérité pour ces tribus nomades qu'un nouveau roi prend le pouvoir en Egypte. C'est probablement Ramsès II. Les nobles Egyptiens se ressaisissent. Ils voient d'un mauvais œil ces immigrés asiatiques installés sur leur territoire, près de la frontière, sur la route des invasions. Le nouveau roi s'établit dans la région. Le contrôle de l'état se renforce. Des chantiers sont ouverts. Des contingents de mineurs sont recrutés pour les mines de cuivre du Sinaï. On a de plus en plus besoin de main-d'œuvre. De nouvelles villes sont en projet. D'une pierre, on fera deux coups : en soumettant les immigrés asiatiques aux corvées, on répondra aux besoins de main-d'œuvre et on les rendra moins dangereux.

 

 

LA BASE DE LEUR EXISTENCE EST EBRANLEE

 

            Voilà donc ces nomades et avec eux les ancêtres du peuple de la Bible astreints au travail forcé. Ils piétinent le mortier, moulent des briques, les font sécher au soleil, les transportent au pied des murs en construction. Tout cela sous l'œil vigilant de surveillants armés de matraques.

 

            Pour ces nouveaux esclaves et leurs familles, le changement était total. La base de leur existence était ébranlée. Avant ils travaillaient pour eux, pour leur famille, pour leur clan. Maintenant ils travaillent pour construire des villes aux nouveaux maîtres de l'Egypte. Avant ils étaient libres, les voici esclaves. Avant ils étaient propriétaires de troupeau, les voici propriété du Pharaon. Cette situation d'oppression durera assez longtemps. Elle s'aggravera au cours des années.


NOTRE DIEU EST-IL COMPETENT SUR LES CHANTIERS DE PHARAON ?

 

            Dans cette situation nouvelle, des questions nouvelles se posent à la foi des ancêtres du peuple de la Bible. Jusque là leur dieu était le dieu du père du clan, le dieu d'Abraham, le dieu d'Isaac et le dieu de Jacob. Un dieu qui avait fait ses preuves pour la vie des bergers semi-nomades. Ils voyaient en lui celui qui les aidait à trouver leur route, à chercher des pâturages, à multiplier le troupeau. Un dieu dont l'ancêtre avait fait l'expérience. Un dieu qui était le gage de l'avenir du clan. Mais dans l'univers concentrationnaire d'Egypte, tout cela est en train de se dissoudre.

 

            La question se posait alors : le dieu des bergers semi-nomades est-il capable d'entendre le cri de ce nouveau prolétariat sur les chantiers de Pharaon ? Pour celui qui connaît la suite, la réponse était claire : le peuple de la Bible sera libéré. Mais pour les nomades opprimés en Egypte, c'était beaucoup moins clair: personne ne saurait de quoi l'avenir sera fait.

 

 

L'ADMINISTRATION EGYPTIENNE A BESOIN DE FONCTIONNAIRES

 

            Les conditions de vie des fils d'Abraham dans les camps de travaux forcés du Pharaon étaient de plus en plus dures. Arrachés de force à leur famille, à leurs tentes, à leurs troupeaux, à leurs coutumes, à une vie libre, les anciens nomades sont devenus les rouages d'une gigantesque machine qui travaille pour les grands de l’Egypte.

 

            L’administration égyptienne avait aussi besoin de fonctionnaires qui connaissaient la vie et la langue des peuples soumis ou des peuples voisins. C’est ainsi que les autorités égyptiennes embrigadaient de force de jeunes asiatiques. Ils étaient éloignés de leur milieu d’origine et formés dans des écoles spéciales. Ils recevaient une éducation égyptienne, faisaient partie des privilégiés qui savaient lire et écrire (d’où leur nom de " scribes ") . Ils étaient destinés à travailler dans l’administration pour déchiffrer les ordres royaux, effectuer les calculs des architectes, dénombrer les troupes, constituer des dossiers et des bilans, rédiger des lettres diplomatiques. Parfois ils pouvaient être appelés à de très hautes responsabilités.

 

 

UN ADOLESCENT DU NOM DE MOISE

 

            Un adolescent du nom de Moïse fut ainsi embrigadé par l’administration du Pharaon. Il avait un frère, Aaron, et une sœur, Myriam. Tous deux plus âgés que lui. Sa mère eut le temps de lui enseigner l’essentiel de l’histoire et de la foi de son peuple.

 

            Après des années passées à l’ "école nationale d’administration" de Pharaon, il revient vers sa famille. Peut-être même doit-il exercer ses fonctions officielles dans la région. Ce retour vers son peuple fut un choc pour lui. La Bible en garde le souvenir. "Il fut témoin des corvées auxquelles les Hébreux étaient astreints et remarqua un Egyptien qui rouait de coups un Hébreu, un de ses frères." (Ex 2, 11) . Il doit choisir : ou bien continuer sur la voie privilégiée des fonctionnaires de l’Egypte. Ou bien être solidaire de ses frères opprimés par les Grands de l’Egypte. Promotion individuelle ou solidarité ? "Il jeta un coup d’œil autour de lui et, n’ayant vu personne, il tua l’Egyptien et le cacha dans le sable" (Ex 2, 12)



LE PAS EST FAIT

 

            Le pas est fait. Il est irréversible. Moïse est recherché par la police. Son cas est d’autant plus grave qu’il s’agit du meurtre d’un fonctionnaire égyptien dans l’exercice de ses fonctions par un autre jeune fonctionnaire tout frais émoulu des écoles de Pharaon..

Que faire ? A cette époque, Moïse a peu de liens avec son peuple. Il ne doit pas connaître beaucoup de monde. Il est célibataire. Il décide de fuir. Une seule route est ouverte. Il traverse la région marécageuse de l'Est, puis par le Sud du Sinaï, il rejoint les tribus nomades de Madian (sur les rives de l’actuel golfe d’Aqaba, au Nord de l’Arabie Saoudite). Il est accueilli par la famille de Jethro. Il s’établit auprès de lui. Il épouse Cippora, la fille de Jethro. Il eut d’elle un fils qu’il nomma Gershom, car dit-il "Je suis immigré en terre étrangère" (Ex 2,16-21) .

 

 

DANS LE DESERT, IL A LE TEMPS DE REFLECHIR

 

            Voilà donc Moïse, le scribe égyptien, redevenu pasteur nomade, comme son père Abraham. Dans le désert, pendant de longues années, il va avoir le temps de réfléchir, de penser à son passé, de se souvenir de ses frères opprimés, de redécouvrir le dieu de son père Abraham. Ce ne sera pas simplement le rappel de ce que sa mère lui avait enseigné sur Dieu. Ce ne sera pas simplement l’image du dieu des bergers qui lui reviendra à l’esprit. Ce sera l’image d’un dieu qui veut s’engager dans la libération des opprimés sur les chantiers du Pharaon.

 

 

QU’EST-CE QUI A BIEN PU SE PASSER EN MOISE PENDANT DES ANNEES ?

 

            Essayons de nous représenter la réflexion que Moïse a pu faire. Il était Hébreu. Par sa famille, par ce qu’il a vu sur les chantiers du Pharaon, par le meurtre de l’Egyptien, il était solidaire de son peuple. Grâce à sa mère et peut-être à sa sœur Myriam, il partageait la foi des Hébreux. Il savait qu’ils avaient les promesses d’un grand avenir : "Aussi nombreux que les étoiles du ciel". Mais en même temps, il savait pour l’avoir vu que son peuple continuait à se désintégrer et à désespérer dans les camps de concentration de l’Egypte. Il devait se dire : "Si les promesses faites à Abraham sont vraies, ça ne peut pas continuer comme ça".

 

            Mais comment cela peut-il changer ? Qui peut déclencher la révolte ? Il faut que ce soit un Hébreu. Sinon, comment serait-il accepté par le peuple. Il faut que ce soit quelqu’un qui connaisse l’administration de l’Egypte. Sinon comment peut-il traiter avec Pharaon ? Il faut que ce soit quelqu’un qui sache où conduire le peuple libéré. Sinon les forces égyptiennes auront vite repris le dessus. A l’époque, y avait-il un homme qui réalisait ces conditions réunies ? Il n’y en avait qu’un. C’était Moïse. Il était Hébreu. Il était versé dans les affaires égyptiennes. Il connaissait la route et la vie du désert. En analysant ainsi la situation, en réfléchissant sur sa vie, une chose s’imposait de plus en plus à lui : la libération de tes frères dépend de toi ! C’est la suite logique  du meurtre de l’Egyptien. C’est aussi pour Moïse, qui partageait la foi de son peuple et qui, dans le désert, a pu faire l’expérience de Dieu, une réponse au Dieu de ses pères qui l’appelait à entrer avec son peuple dans la lutte pour la libération.



RETOUR AU PAYS, CONSCIENTISATION, REPRESSION

 

            Le peuple écrasé, a donc besoin de Moïse. Celui-ci se met en route. Il rejoint ses frères en esclavage en Egypte. Saura-t-il les mettre en route vers la libération ?

 

            Il prend contact avec son frère Aaron. Ensemble, ils se mettent à l’œuvre. Ils commencent à conscientiser les Hébreux qui croupissent dans l’esclavage depuis de longues années. Ils leur rappellent l’histoire de leur peuple, la vie merveilleuse et libre des pères sous la protection de Dieu.

 

            Ils prennent contact avec les autorités égyptiennes. Mais toutes les tractations avec Pharaon échouent. Bien plus, elles ne font que renforcer la répression. La Bible en garde le souvenir. Le rendement est augmenté. Les ouvriers doivent chercher eux-mêmes la paille qui sert à donner consistance aux briques (Exode 5, 4-13) . La cadence n’est pas tenue (5, 14) . Les ouvriers se plaignent à Pharaon. Celui-ci les renvoie à Moïse : "C’est à cause de lui que j’ai augmenté le rendement" (5, 15-18).

 

            Pharaon a réussi son coup. Le peuple ne se révolte plus contre celui qui l’opprime, mais contre ceux qui veulent le libérer. Les Hébreux disent à Moïse et Aaron "Vous avez mis l’épée dans la main de Pharaon et de ses hommes pour qu’ils nous tuent". Moïse se tourne vers Dieu : " Pourquoi maltraites-tu ce peuple ? Pourquoi m’avoir envoyé ? " (5, 22) .

 

 

LA MORT D’UN TYRAN

 

            Les quelques milliers d’Hébreux ne représentaient qu’une petite partie des esclaves de Pharaon. Il a fallu des centaines de milliers de bras pour construire les cinq temples de Ramsès II, pour édifier sa gigantesque sépulture, pour bâtir sa capitale. Ramsès II fut le type du souverain devant lequel tout doit plier. Sa mort en 1232, après soixante-sept ans de règne, donne le signal de la révolte. C’est d’autant plus dangereux pour l’Egypte que de grandes invasions se préparent.

La première vague des "peuples de la mer" venant des îles de la Méditerranée, s’unit aux Libyens, ennemis invétérés de l’Egypte. Le successeur de Ramsès II aura du fil à retordre avec tout ce monde. C’est dans ce contexte que Moïse et Aaron continuent leur travail de conscientisation et qu’Israël se prépare à sortir du cercle infernal de l’esclavage.

 

 

UNE NUIT DE PRINTEMPS

 

            Voici un nouveau printemps. C’est le moment où les nomades célèbrent le grand départ. Après être restés en place pendant l’hiver, ils se remettent en route pour les pâturages d’été. Le départ était fixé à une date précise du calendrier lunaire ; la première lune de printemps. Ce départ donnait lieu à une fête religieuse. Pour les nomades, le moyen de production était le troupeau. Mais ce moyen de production avait ceci de particulier : il pouvait être directement  consommé, donc supprimé. C'est sur cette réalité que s'articulait la fête du départ. On prend un agneau du troupeau, on l'immole, on le mange avec du pain sans levain, on badigeonne les poteaux de la tente pour écarter les mauvais génies. C'est la fête de la pâque.

 

            Les ancêtres du peuple de la Bible avaient gardé le souvenir de leur vie nomade. En Egypte, ils continuaient à célébrer la pâque. Mais il n'y avait plus de départ. C'est à l'occasion de cette fête, en mars - avril, que se produisit un événement que l'historien a de la peine à retrouver de façon précise. Un fléau dévasta l'Egypte. Peut-être une épidémie. Peut-être une révolte armée. Quoiqu'il en soit cet événement jeta la panique chez les Egyptiens et favorisa le départ des Hébreux, conscientisés depuis un certain temps par Moïse. La nuit, en toute hâte, ils se regroupent. Ils se mettent en marche, conduits par Moïse au nom de leur Dieu. Leur captivité a pris fin. La route de la libération commence. C'est l'exode-fuite.


LE GRAND DEPART OU L'EXODE-FUITE

 

            Le groupe des fugitifs était très disparate. Hommes, femmes, enfants, armes et bagages, troupeaux. Des gens partis de plein gré. D'autres entraînés par le mouvement et bien vite prêts à regretter le départ. A leur tête : Moïse. Plusieurs routes traversaient le Sinaï vers l'Est. La plus directe était celle du Nord. Elle longeait la côte. Mais pas question de la prendre. C'était la route militaire, jalonnée de fortins avec un contrôle strict à la frontière. A la suite de Moïse, les Hébreux marchent vers le Sud. C'était probablement l'itinéraire des fugitifs. Moïse l'avait emprunté quelques années auparavant. Il en connaissait les étapes. Il savait comment traverser la région marécageuse qui séparait l'Egypte du Sinaï. Après avoir longé les lacs amers, les Hébreux campent au pied d'une montagne en vue d'un fortin égyptien (voir la carte).

 

 

LES EGYPTIENS SE RESSAISISSENT

 

            Entre-temps, les Egyptiens se sont ressaisis. C'est trop bête de laisser partir une main-d'œuvre si bon marché. Il faut rattraper les fugitifs. Des corps de troupe se sont levés dans les garnisons les plus proches. Quelques chars blindés s'approchent du campement d'Israël. Quand le peuple les voit, c'est la panique. Ceux qui sont partis à contrecœur reprennent le dessus : "On était bien plus tranquilles quand on était esclaves!"

 

            Les Hébreux sont pris dans une souricière entre les troupes égyptiennes déployées, les lacs et les marécages. Les poursuivants sont sûrs de leur coup. Les Hébreux ne peuvent leur échapper. Dans le campement, Moïse donne l'ordre de ne pas bouger. La débandade serait fatale.

 

            La nuit tombe. Un vent violent se lève. Sous son action, les eaux du bras de mer reliant les lacs amers à la Mer Rouge sont davantage refoulés que lors des marées habituelles. Moïse connaît le gué. A la faveur de la nuit et de la tempête qui rassure les Egyptiens, il fait passer le peuple. Il s'agissait de franchir une sorte de fossé d'eau salée, large tout au plus de quelques centaines de mètres. La foule avance tant bien que mal. Mais elle passe.

 


 

LA VICTOIRE

 

            Au matin, les Egyptiens voient que les Hébreux ont fui. Ils se lancent à leur poursuite. Sans réfléchir ni consulter la météorologie. Leurs chars s'enlisent plus facilement que les hommes à pied. Le vent s'arrête. L'eau revient. C'est la panique chez les Egyptiens. Ils disent : "Le dieu des Hébreux combat contre nous !". Ils laissent quelques morts et quelques chars dans les marécages. Ils abandonnent la poursuite.

 

            Dans les chroniques égyptiennes, il n'y a aucune trace de cet événement. C'est une affaire négligeable : un petit groupe de nomades qui reprend la route vers l'Asie et un détachement des troupes de frontières qui se laisse surprendre par la mer. Pour Israël, au contraire, c'est l'événement décisif. Une grande victoire. La destruction de l'armée de ceux qui les opprimaient. Dès le début, ils y ont vu la main forte de Yahvé. Myriam l'exprimait le jour même : "Chantez pour Yahvé, il a montré sa grandeur. Cheval et cavalier, il les a jetés à la mer !". Pour l'histoire connue de l'Antiquité, c'est un fait  unique : un peuple qui se libère collectivement et qui, dans cette libération, redécouvre son Dieu.


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23 mai à 10h30 : Messe de la 1ère communion (1ère partie)
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Les 14, 16 et 17 mai mai, en raison du PMI à Lourdes, il n'y aura pas de messes

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